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Les assos gardent le contact malgré les restrictions

Alors que le déconfinement progressif se prépare, coup de chapeau aux associations qui ont gardé le contact avec leurs adhérents. Pas de « click and collect » pour les Scouts du Val lyonnais ou la section Danse de l’Usol mais beaucoup de débrouille, de sourire et d’imagination !

« Ce que nous voulons, c’est faire rêver les faire jouer, les faire s’évader un peu ». Avec un « imaginaire », c’est-à-dire un jeu de rôles, sur les aventures d’un écrivain à la recherche d’un ami disparu sur la banquise, les chefs et cheftaines scouts du groupe Saint-Jacques en Val lyonnais ont embarqué les louveteaux-jeannettes de 8 à 11 ans très loin de leurs maisons confinées, appliquant les recommandations et les conseils pratiques du mouvement, déjà très actif pendant le confinement du printemps. Pendant deux samedi après-midi, à la place des réunions habituelles, c’est à des sessions vidéo que les enfants ont été conviés par ces jeunes de 17 à 24 ans, attentifs à s’adapter à leur public « pas toujours maître de l’outil informatique ». « Nous avons adapté les activités au rythme des enfants et à l’écran », explique Sarah, responsable du groupe. Jeu musical, quizz, bricolage, messages codés en morse, les cheftaines et chefs ont veillé à garder les enfants actifs devant leur ordinateur… allant jusqu’à les faire marcher sur la banquise, avec doudoune et bonnet ! Une réussite, si l’on en croit le sourire des jeunes aventuriers à l’issue du voyage.

Toujours sur écran, à destination des enfants du même âge, l’Usol Danse a proposé à ses jeunes adhérents de hip-hop quelques exercices pour garder la main. C’est Charles Gambonnet, enseignant nouvellement arrivé dans l’association, qui a posté les tutos pratiques et pédagogiques : « L’objectif, c’est surtout de garder le lien avec les élèves, de leur donner accès à l’activité physique, à des choses différentes », explique le danseur de 22 ans, qui entame sa quatrième année d’enseignement et a veillé à créer des vidéos accessibles aux débutants comme aux plus aguerris. « Je voulais montrer aux enfants que je ne les laisse pas tomber. Et qu’eux n’oublient pas la danse, non plus ! Mais attention, ce sont des figures qu’ils peuvent faire. Il n’y a aucune obligation, ce n’est pas un programme. »

Charles Gambonnet a veillé à proposer des mouvements accessibles à tous les élèves

Les mouvements, parfois acrobatiques, sont toujours accompagnés de conseils et de précautions : « Mine de rien », sourit Charles, « la danse met le corps à l’épreuve. Les petits ne s’en rendent pas forcément compte avec leurs corps plus malléables, mais l’échauffement est indispensable. Avoir un prof en face de soi, c’est à ça que ça sert ! ». Alors, Charles a veillé à accompagner ses vidéos des précautions d’usage : « Si ça vous fait mal à la tête, mettez un bonnet ou faites-le sur un tapis, même si il s’agit d’un tapis de maison, ça marche », indique le jeune danseur en marge de sa vidéo à propos de l’équilibre sur la tête. « Par contre, ne le faites JAMAIS sur un matelas, un oreiller, coussin ou autre surface de ce type, car ces surfaces sont trop molles et instables, donc très dangereuse pour la nuque et les cervicales » !

Charles Gambonnet, professeur de hip-hop à l’Usol Danse, a gardé le contact par vidéo avec ses jeunes élèves

Aux élèves plus âgés, Charles a aussi envoyé une chorégraphie à travailler, tout comme sa collègue de modern jazz. Parce que, comme le promet Aline Pignol, responsable de la section Danse de l’Usol, après deux saisons perturbées par la pandémie et une annulation cette année « il y aura un spectacle en 2021, c’est certain ».

Dernière minute : les activités de plein air étant de nouveau autorisées, les scouts devraient se retrouver « en vrai » dès ce samedi 12 décembre. Après avoir espéré une reprise à la mi-décembre, les enseignants de danse, eux, ont dû se résoudre à repousser la reprise jusqu’après les vacances de Noël.

A noter : les associations ne sont pas les seules à avoir pris soin de leurs adhérents. C’est le cas aussi de certains cours privés comme celui proposé cinq fois par semaine par la restauratrice de tableaux et peintre Anaïs Antoniassi. La jeune femme a gardé le contact avec ses apprentis peintres en jonglant entre réseaux sociaux et messagerie : « C’est important de garder le lien. Les groupes WhatsApp permettent au groupe de ne pas se perdre, de garder une bonne dynamique ».

Les ateliers d’arts créatifs proposés par L’Atelier d’Anaïs pourraient reprendre dès la mi-décembre.

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