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Sortez la corde avec V’allons en montagne

(Edit 03/10/20, 15h45) La tartiflette et la buvette, annulées, auront fait les frais de l’épidémie de Covid-19 mais la passion de la grimpe, elle, sera bien présente pour la 4ème édition du festival V’allons en montagne, ce soir à partir de 20h et demain, samedi 3 octobre, dès 17h15, au CinéVal et au théâtre du Griffon, à Vaugneray.

« Ce que nous voulons montrer, c’est l’engagement sportif et corporel », souligne Eric Verney, qui fait partie du comité d’organisation. « Les films que nous présentons, ce n’est pas de la rando, il faut sortir la corde. Ce sont des sportifs de haut niveau, qui prennent des risques. C’est ce qui fait vibrer. » Et c’est ce frisson-là que les intervenants viendront transmettre aux spectateurs : chacun des six films présentés sera accompagné du réalisateur ou des protagonistes.

La convivialité, c’est la marque de fabrique de V’allons en montagne, festival petit mais costaud qui attire des têtes d’affiche comme l’alpiniste Christophe Dumarest, présent cette année pour la première fois avec Partition libre, sur les traces de Patrick Berhault, réalisé par Bruno Peyronnet : « C’est un festival de passionnés, cela donne une saveur particulière. Et je suis heureux de faire passer l’esprit Berhault : des performances extraordinaires mais aussi la créativité, la liberté et l’humilité : un message universel qui ne parle pas qu’aux grimpeurs. » Ici, tout se fait « à la bonne franquette » renchérit Eric Verney : « Les intervenants apprécient le contact et la simplicité. Ils sont contents de venir partager leur film, leur aventure. On les garde à dîner, on les héberge s’ils en ont besoin. »

Cette année, le coronavirus a obligé les organisateurs à réinventer la soirée du samedi : pas de buvette ou d’assiette de charcuterie mais « une place plus importante pour le dialogue et les débats. En commençant tôt, ça laisse le temps ! » Avec des thématiques attendues, comme le réchauffement climatique : « Nous avons deux films consacrés au Groenland », indique Eric Verney. « Metrophobia, d’Antoine Moineville et Iluliaq, d’Aurélien Poitrimoult, présenté par Jeff Mercier : avec les icebergs qui dérivent, les gars qui traversent les blocs de glace en kayak ou qui escaladent les parois vivent le réchauffement sur le terrain. » Mais aussi l’engagement des bénévoles pour l’entretien des voies, avec Le jardin des spits, signé Pierre-Emmanuel « Péma » Vives, ou celui de Julien « Pica » Herry. Le guide et snowboarder engagé pour la planète sera présent à Vaugneray pour présenter en première mondiale Earn your turn, portrait signé Arthur Ghilini qui lui est consacré.

Dernière « pépite », présentée ce vendredi à 20h, la Trilogie verdonesque, dirigée par Rodolphe Cassan, qui revient sur le « duathlon de folie » du réalisateur et de son ami Maël Baguet dans les gorges du Verdon en version escalade et base jump.

V’allons en montagne, vendredi 2 octobre à 20h et samedi 3 octobre à 17h45, au CinéVal et au théâtre du Griffon, à Vaugneray. Tarif : 6€ (1 soirée) / 10€ (2 soirées). Infos et réservations : www.mjc-vaugneray.org

Partition libre pour Patrick Berhault

« C’était un monument de l’alpinisme qui dégageait une lumière incroyable », se souvient Christophe Dumarest qui remonte les traces du « grimpeur-étoile » disparu en 2004 dans Partition libre, de Bruno Peyronnet, présenté ce samedi 3 octobre à V’allons en montagne. « Ce n’est pas un film d’action, presque pas un film d’alpinisme. C’est un portrait intimiste, à la rencontre de ses proches. Nous avons voulu montrer la filiation qu’il a laissée. L’esprit Berhault, c’est la créativité, la liberté, l’humilité, associées à des performances extraordinaires. Mais c’est surtout un état d’esprit, une manière d’absorber la montagne et le monde autour. Et une trajectoire romanesque. Le monde de la mer avait Jacques Maillol. Celui de la montagne a Patrick Berhault.« 

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